Je m’appelle Bashir Lazhar
Théâtre / Seul en scène
Durée : 1h20
Texte d’Evelyne de la Chenélière
Mise en scène : Thomas Coste
Interprète : Thomas Drelon
Une pièce sous forme de mosaïque, qui parle à la fois de guerre et de taille-crayon, d’amour et d’enfance, de migration et de transmission, de justice et de dictée, d’enseignement et de cour de récréation. Une ode tout en douceur et en humour au courage qu’il faut pour vivre.
Bashir Lazhar est embauché au pied levé comme professeur remplaçant dans une école primaire suite à un évènement tragique. À mesure qu’ils apprennent à se connaître, les élèves et le maître s’apprivoisent et s’entraident mutuellement.
Car personne à l’école ne se doute que Bashir Lazhar a autant besoin de ses élèves qu’eux ont besoin de lui…
L’adaptation cinématographique, Monsieur Lazhar, a été nommé aux oscars en 2012 dans la catégorie du meilleur film étranger.
EN TOURNÉE 2023/24
Contact diffusion :
Les Béliers en tournée / Camille : camille@beeh.fr / 07 86 41 93 71
Fiche technique du spectacle sur simple demande
CAPTATION DISPONIBLE SUR DEMANDE
(réservé aux professionnels)
Prochaines dates de tournée
02/02/2024 – SANTES (59) ESPACE AGORA
22/03/2024 – RUEIL MALMAISON (92) L’Athénée
29/03/2024 – GUJAN MESTRAS (33) Salle Le Miroir
09/04/2024 – LE MAY SUR EVRE (49) / ESPACE CULTUREL LEOPOLD-SEDAR-SENGHOR
18/04/2024 – MARGNY-LES-COMPIEGNE (60) CENTRE ANDRE FRANCOIS
SUR DEMANDE, POSSIBILITÉ DE PRÉSENTER DES ACTIONS DE MÉDIATION CULTURELLE EN MILIEU SCOLAIRE, EN AMONT DE LA REPRÉSENTATION
En amont du spectacle, le comédien – agissant dans son rôle de « Bashir Lazhar » – vient remplacer un professeur dans la classe, sans que les élèves aient été prévenus.
Pendant un quart d’heure, reprenant la trame du début du spectacle, Bashir se présente aux élèves, établit le contact avec eux dans son style très personnel et se lance dans une dictée particulièrement compliquée.
Puis s’interrompt brusquement pour se rendre dans le bureau du chef d’établissement, laissant les élèves dans une joyeuse interrogation.
Le professeur titulaire rejoint alors sa classe, suivi du comédien, pour échanger avec les élèves sur ce premier contact avec le spectacle, sur leur ressenti face à cette intervention-surprise.
Cette proposition permet de mettre les élèves dans cette double place qui est la leur lors du spectacle, car Bashir s’adresse au public comme s’il s’agissait de ses élèves. Il s’agit là de la première porte d’entrée des élèves vers le texte et ses nombreuses autres thématiques (immigration, asile politique, choc des cultures, violence à l’école, rapport et position de chacun à la famille,…)
Pour les classes de lycée et de collège (4ème et 3ème)
Durée : 45 min. (15mn d’intervention-surprise, suivie de 30 min. de discussion)
« Nous vous remercions pour ce spectacle émouvant. L’histoire était assez complexe, en puzzle, et un peu difficile à comprendre pour les enfants. Mais personnellement, j’ai été touchée par cette histoire, très proche d’histoires similaires de notre passé familial. Remerciez Monsieur Drelon de notre part de nous avoir fait voyagé dans ce monde un peu onirique, en gardant une lueur d’espoir.»
Mélina
« Bonjour, étant au collège Olivier Messiaen j’ai eu le plaisir de vous voir sur scène cet après-midi même. Je souhaitais simplement vous faire part de mes impressions, en espérant que vous lirez ce mail.
[…] J’ai tout simplement été époustouflée qu’une personne, seule sur scène, qui s’adresse à des lumières ou des chaises puisse me (nous) faire ressentir tellement de choses. J’espère ne pas être la seule qui ait été au bord des larmes !
En tout cas c’était la première fois que je vous voyais sur scène et c’était impressionnant […]. Sans mentir je ressens pour vous une incroyable admiration et une immense gratitude de nous avoir fait partager une si belle histoire avec une interprétation tout bonnement parfaite […].
Je tenais juste à vous remercier pour tout ceci.
De la part d’une élève encore sous le choc de votre prestation. »
Anaïs, 3èmeB du collège Olivier Messiaen à la suite d’une intervention en milieu scolaire suivi le lendemain de la représentation de Bashir Lazhar à Loiron-Ruillé
Écrite par une talentueuse Québécoise, Évelyne de la Chenelière, la partition qu’interprète Thomas Drelon avec une fiévreuse sensibilité dit avec tendresse le chaos de notre monde, l’exil, la nécessité de la transmission, la cruauté et la lucidité de l’enfance. Il suffit au metteur en scène de deux crayons, d’une vieille sacoche, d’un petit pupitre et de deux rangées de projecteurs pour créer une rayonnante émotion.
Une aventure humaine fluide et précise, d’une rare tension.
Thomas Drelon est ici remarquable. Son personnage est à la fois totalement crédible et en même temps surréaliste.
Comment survivre à l‘absence ?
On passe d’hier à aujourd’hui, des conversations avec la famille au quotidien d’enseignant, du parcours de combattant pour obtenir le statut de réfugié politique à la dictée tirée de « La Peau de chagrin ». C’est en enseignant que ce prof panse ses blessures et se reconstruit. Un spectacle plein de pudeur, mis en scène par Thomas Coste.
Bashir Lazhar, c’est avant tout une performance, celle de Thomas Drelon. Le travail effectué sur l’accent et la voix de Monsieur Lazhar est remarquable. Durant près d’1h20, le comédien tient son rôle et ne faillit jamais. Il arrive à nous transmettre à la fois la sensibilité et les failles du personnage qu’il incarne. La proximité avec le public est immédiate, ce qui permet à ce dernier de rentrer de suite dans le spectacle.
Malgré la drôlerie des répliques, il émane du texte flamboyant d’Evelyne de la Chenelière, l’extrême solitude de Bashir Lazhar. Une interprétation rare. Magnifique !
Énorme coup de cœur pour le bouleversant Monsieur Lazhar
Il se dégage une grande poésie de l’habile mise en scène de Thomas Coste. Thomas Drelon, que nous avons découvert pour notre part dans Les noces de Corail, est tout simplement admirable. Dans un jeu d’une grande sensibilité, il offre toute son humanité à cet homme qui en a bien besoin, et nous aussi. C’est très beau !
Bashir Lazhar, de E. de la Chenelière
Dès la première lecture, c’est l’humanité, la densité du personnage qui porte ce solo qui frappe. Une écriture juste et évidente, qui laisse transpirer les conflits d’un personnage peu à sa place dans son époque et là où il se trouve. On pense immédiatement à la fragilité et la sincérité du comédien qui doit convaincre comme Bashir doit convaincre sa classe, l’administration, la directrice. Une mise à nu de l’interprète pour porter ce texte, c’est vers quoi va tendre tout notre travail.
Nous rechercherons notre nourriture dans le texte pour épurer au maximum le jeu du comédien, placé au cœur d’un projet scénographique simple, écrin épuré pour le personnage. Ce que nous souhaitons en revanche, c’est effectuer un travail de lumière précis et évocateur pour poser certains lieux et symboliser, mais pas systématiquement, les différentes adresses : où est-on et à qui parle-t-on ? Il y a nécessité de résoudre la question clairement pour emmener le spectacteur dans le récit de Bashir Lazhar.
Thomas Drelon – Comédien
Comédien dès l’enfance, il fonde à Angers la Compagnie map qu’il a co-dirigée pendant 8 ans. Parallèlement il travaille avec de nombreuses compagnies et se produit dans toute la France, aussi bien pour des pièces contemporaines que classiques (Tchekov, Levin, Paravidino, Pommerat, De Voos, Ponti). Puis, tout en continuant à jouer pour la scène, il commence à travailler pour la télévision et le cinéma, et joue dans plusieurs téléfilms ou séries (Nos Chers Voisins, Louis XI, Doc Martin, Mère et Fille, Versailles, …) et de nombreuses publicités (Daddy Suc, Secours Catholique, Nooster, …). Au cinéma, il a récemment tourné Les Carottes Sauvages, aux côtés de Laurent Baffie et Alexandre Pesle, dont la sortie en salle est prévue au printemps 2016. Et à la télévision, il vient de terminer le tournage des deux premiers épisodes de la prochaine saison de la série Falco