Une sale histoire
De Benjamin Brenière
Mise en scène de Julie Cavanna
Avec : Benjamin Brenière, Leïlani Lemmet, Matyas Simon, Guy Vouillot
TRIOMPHE AVIGNON OFF 2023
Salement inspirée d’une Sale Histoire de Dostoïevski.
Entre discours déformé, rave party improvisée dans la salle des fêtes, Une Sale Histoire de Benjamin Brenière reprend avec brio le texte de Dostoïevski en le peignant avec les travers des luttes sociales actuelles.
De violentes grèves et manifestations secouent le pays.
Ivan Pralin est le manager d’une des entreprises de son père. Il mène une vie solitaire et ritualisée où fantasme et réalité se mêlent au sein de journées qui semblent se répéter à l’infini.
Le jour où il pense enfin répondre aux exigences de rendement qui lui sont imposées, il est en fait remplacé.
Pour prouver à son père et accessoirement au reste de l’humanité qu’ils se trompent à son sujet, Ivan s’invite au mariage d’un de ses employés.
Le reste est une sale histoire.
Les dimanches su 1 au 29 décembre 2024
Durée : 1h20
Les dimanches à 20H
Placement libre / Pas de catégorie
merci de vous présenter 30 min avant le début de la séance pour récupérer vos places et intégrer la file d’attente
Tarifs :
- 36 € : Tarif unique
- 18 € : Habitants du 18ème
uniquement le jour même par téléphone à partir de 12h30 ou au guichet en fonction des places disponibles - 10 € : – 26ans
uniquement le jour même par téléphone à partir de 12h30 ou au guichet en fonction des places disponibles
Réservation par téléphone (paiement VAD) au 01 42 62 35 00
du mardi au dimanche à partir de 13h00
Réservation au Guichet (1h avant le début des représentations)
Réservations sur notre billetterie en ligne (majorées de 1€) cliquez ici
Une sale histoire
De Benjamin Brenière
Mise en scène : Julie Cavanna
Avec : Benjamin Brenière, Leïlani Lemmet, Matyas Simon, Guy Vouillot
Assistante mes : Joy Belmont
Costumes : Coline Ploquin
Scénographie : Caroline Mexme
Lumières : Moïse Hill
Musique : Raphaël Sanchez
Chorégraphie Johan Nus
Vidéos et Photo : Romain Redler
Production Théâtre des Béliers
Contact diffusion : Les Béliers en tournée / Camille camille@beeh.fr
Festival Off : « Une sale histoire » : on a adoré !
Adaptée d’une nouvelle de Dostoïevski cette sale histoire se déroule de nos jours et si le fond est sombre, la forme est légère, c’est une comédie rondement menée qui nous est présentée, jouée par 4 comédiens convaincants. Une comédie qui s’achève sur une question dont Ivan pense avoir la réponse, et nous ?
Festival Off d’Avignon : « Une sale histoire », sur le miroir de nos failles
Bien servi pour quatre excellents acteurs et une scénographie contemporaine judicieuse, le public pénètre dans la sphère privée et découvre un personnage miroir grossissant de nos failles. Le spectacle rythmé, esthétique est mis en scène par Julie Cavanna. Jouant également, Benjamin Brenière à l’écriture s’est inspiré de la nouvelle de Dostoïevski. Avec au final une porte ouverte sur les versions, la pièce questionne sur la quête d’identité sociale, le manque de reconnaissance, l’amour nécessaire à la confiance.
Un spectacle qui s’autorise plein de choses, et qui les réussit toutes. Au niveau de l’écriture, au niveau du rythme, des cassures, des répétitions. C’est fait avec finesse et intelligence, c’est percutant, le travail gestuel est incroyablement minutieux, et s’impose presque comme un autre langage dans cette histoire. C’est très original, c’est très visuel, c’est parfaitement dosé. Ça va parfois chercher du côté du burlesque pour compléter le tout. Et ça marche.
Une jolie prouesse. Et un nom à suivre : Benjamin Brenière. ♥ ♥ ♥ Lire l’article en entier
Le mot de la metteuse en scène
“Une Sale Histoire” est une comédie grinçante qui vient questionner notre besoin d’identification sociale et nos convictions morales et politiques.
La pièce débute par une plongée dans le quotidien redondant d’Ivan Pralin qui n’est pas sans rappeler “Un jour sans fin”, le film de Harold Ramis. Quarantenaire névrosé et solitaire, il subit la pression continuelle de son patron qui se trouve aussi être son père.
En s’inspirant de la nouvelle éponyme de Fiodor Dostoïevski, Benjamin Brenière, a développé le personnage de cet homme en mal d’amour, incapable de trouver sa place dans la société ni de faire corps avec ses convictions, prêt à tout pour rassasier son inassouvissable besoin de reconnaissance. Julie Cavanna
Le contexte
À la base de cette envie, il y a la nouvelle de Dostoïevski, écrite en 1862, au moment où le Tsar met en action un plan de réforme pour libéraliser la Russie. C’est un moment d’intenses bouleversements pour le peuple Russe, dont une partie voit en ces réformes, l’espoir d’une vie nouvelle basée sur le model occidental, et dont l’autre envisage d’un mauvais œil la possibilité de changements aussi importants. Le Tsar essaye de satisfaire tout le monde, progressistes et conservateurs, en faisant un pas vers la modernité tout en préservant la stabilité du système autocratique.
Je découvre cette nouvelle en 2016, au moment où les grèves et les manifestations contre la loi Travail El Khomri éclatent un peu partout dans le pays. C’est également la naissance du mouvement Nuit Debout, à travers lequel se dessine, pour une partie de la population, un désir de se regrouper pour penser des alternatives au système capitaliste. Il m’a alors semblé identifier une similitude entre la Russie de 1860 et la France de 2016: celle d’un pays en désir de changement gouverné par un chef d’Etat qui tente de calmer la colère du peuple tout en conservant le système en place. Depuis, le mouvement des Gilets Jaunes et plus récemment, les manifestations et grèves contre la réforme des retraites n’ont fait que me renforcer ce sentiment d’une répétition de l’histoire. Benjamin Brenière
J’ai beaucoup aimé ! Une pièce intéressante, de très bons acteurs et une mise en scène originale voilà 3 bonnes raisons d’aller voir cette pièce. Un conseil cependant : lire le thème avant permettra de rentrer plus vite dans la pièce .
Un spectacle à ne pas manquer ! Superbe adaptation, moderne, rythmée, scénographie géniale et comédiens incroyables ! Bravo !
Notre meilleure experience de spectateur lors du festival d’Avignon 2023 :
c’est très bien joué, extremement bien mis en scène : de la légereté formelle pour une pièce forte de sens….
A voir vraiment…
Bravo
Belle histoire d’un clown inadapté et manipulé qui finira par imploser. Du début à la fin, Ivan Pralin laisse un sentiment de pitié de part sa vie vide et fade. Le patronat l’a placé à un poste qui finira par le détruire. On ne le plein pas, ce dernier n’est pas des plus érudit. Il est inconscient de son statut et de celui de ses employés. Les 4 comédien.nes sur scène délivré une prestation superbe. La mise en scène est efficace, inventive avec peu de décors. La première partie de la pièce nous embarque dans un routine bétonné ne laissant aucune place à l’humain pour laisser Pralin exploser en plein vol après s’être fait jeter. Manque de bol les débris arrive jusqu’au mariage d’un de ses employés. Entre discours déformé, rave party improvisé dans la salle des fêtes, Une Sale Histoire de Benjamin Brenière reprend avec brio le texte de Dostoïevski en le peignant avec les travers de la macronie et des luttes sociales actuelles.
Une pièce très touchante et drôle.
Les acteurs sont excellents et réussissent à jouer des personnages aux caractères très différents. La mise en scène est très à propos.
Nous avons tous accroché et nous avons beaucoup débattu sur les thèmes soulevés.
Nous conseillons
Géniale adaptation de la nouvelle de Dostoïevski, Lumineuse mise en scène, rythme entrainant (avec mêmes quelques brefs instants dubstep), des variations, de l’audace, de la modernité, tout en portant magnifiquement les messages de la pièce originale.
Un grand bravo aux acteurs et à la metteuse en scène…